Bonnes pratiques en collectivité
Mise en place des exosquelettes – la commune de Châlette-sur-Loing partage son expérience !
La collectivité est engagée dans la prévention des troubles musculosquelettiques (TMS) depuis plusieurs années. Et notamment, depuis 8 ans, des formations acteur-PRAP (Prévention des Risques liés à l’Activité Physique) sont mises en place. Les exosquelettes sont venus compléter les actions de prévention.
La réflexion de l’achat et de la mise en place des exosquelettes s’est fait en plusieurs phases. Thierry COLLARD, conseiller de prévention de la collectivité les présente :
Phase 1 : AIDE À LA DÉCISION.
Les actions ont eu pour objectif de s’assurer que l’exosquelette est bien la réponse appropriée à la problématique identifiée dans la collectivité (préalable obligatoire) en tenant compte des risques existants dans la collectivité, des postes de travail concernés et des types de TMS constatés. Plusieurs typologies d’exosquelettes existent. Celui retenu a fait l’objet d’une réflexion en collaboration avec la médecine préventive du CDG45.
Phase 2 : ÉVALUATION DE L’INTERACTION HOMME-EXOSQUELETTE.
Elle débute à partir du moment où le prestataire a été en mesure de qualifier un ou plusieurs modèles d’exosquelettes comme pouvant répondre aux besoins d’assistance physique identifiés. Une démonstration a été faite en direction d’agents volontaires :
- Des espaces verts (plantation, tracteur tondeuse, port de charge divers)
- Du service des fêtes (manutention de table, chaise, barnum, utilisation d’engin de manutention, montée descente de camion)
- Du service de livraison de la cuisine centrale (port de charges diverses, montée descente du camion, manipulation de charges)
Phase 3 : RETOUR D’EXPÉRIENCE ET SUIVI
Le recueil des retours d’expérience (par vidéo et questionnaire) constitue la troisième et dernière phase de la démarche. Il s’agit d’organiser et de documenter un suivi de l’usage de l’exosquelette en situation de travail, en menant des évaluations itératives, à court, moyen et long terme. L’enjeu est de remettre régulièrement en question les apports du système en fonction des évolutions de la situation de travail.
La collectivité s’est équipée de 2 exosquelettes, un qui est attribué à un agent des services techniques et un autre mis à disposition des agents en fonction des activités.
Le constat actuel (1 an) est que les exosquelettes restent encore sous-utilisés au vu des bénéfices que les agents ont constatés lors des démonstrations. En effet, la prévention des risques liés à l’activité est d’une façon générale sous-évaluée dans certains services et donc le recours à l’utilisation de l’exosquelette n’est pas intégré dans une réflexion quotidienne. De plus, les agents estiment comme une contrainte le port et le réglage du matériel (comme pour les EPI). Il reste encore à mobiliser et convaincre mais les bénéfices constatés auprès des différents utilisateurs sont manifestes. La démarche de prévention continue !
